Deux nouvelles découvertes sur le jéholornis apportent un éclairage nouveau. Il a une longue queue osseuse (35 cm) comme beaucoup de dinosaures, comme l'archéoptéryx et comme le rahonavis de Madagascar. La queue du jéholornis est cependant plus longue que celle de l'archéoptéryx et comporte 27 vertèbres caudales, contre 23 pour l'archéoptéryx, avec des prézygapophyses (sortes de vertèbres) allongées, inattendues, ressemblant à celles des droméosaures. Plus intéressant, les plumes de la queue sont formées plus comme celles des droméosaures que comme celles de l'archéoptéryx, confirmant ainsi la position latérale de la branche archéoptéryx dans l'évolution précoce des aviens. Le synsacrum (pour rigidifier et aussi fixer les muscles) est composé de 6 vertèbres représentant une étape de transition entre l'archéoptétyx et les oiseaux plus modernes. L'omoplate du jéholornis a un côté du glénoïde dorso-latéral exposé et l'os du bec a un interstice supracoracoïde. La présence de vide sur le sternum préconise la place d'une sorte de poche à air chez les oiseaux d'autrefois.
Outre la queue du dinosaure, le jéholornis possède des griffes sur les ailes, des dents dégénérées, un pied préhensile et une structure de squelette mieux adaptée au vol que l'archéoptéryx. En effet, en dépit de sa position basique dans l'évolution précoce des aviens, les caractéristiques de la ceinture pectorale et de la trochlée carpienne du métacarpe (ou condyle) du jéholornis indique de puissantes capacités de vol. L'oiseau possède de larges et robustes ailes. D'autre part la découverte de son dernier repas est un événement rare. Il avait avalé une cinquantaine de graines, mais les spécialistes ne savent pas si c'était des graines de plantes angiospermes ou gymnospermes. Chaque graine mesure 1 cm ce qui permet de dire que son jabot était grand. C'est la première fois que des graines furent trouvées dans un estomac d'avien, montrant à l'évidence, la capacité qu'avaient les oiseaux du mésozoïque, de se nourrir de graines . C'est pour cela qu'il possède des maxillaires fortement développés pour s'adapter probablement à la nécessité de manger les graines.
Squelette.
Nioune m'a tuer.