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par rafpoutine » 13 sept. 2005
Doux damoiseau, Osiosiojosifinis, voilà en quelques proses bien domptées, le conte d'une histoire où il me semble concerné.
En effet, de chaste langage en étreintes fougueuses, nos joutes grievoises se trouvèrent, en quelque pollution nocturne et tardive, bien encombrées d'un petit esprit revanchard bien peu allégeant à la sainte Ouich' (qu'elle me pardonne ici de citer ainsi son nom, mais l'antre de mes vers, et non mon céans, est empli de respect volontaire et d'une fidélité séculaire), ce petit esprit, bien moribond, se plaignit en quelques pauvres sons exposés par ces petits doigts boudinés.
Nous fûmes contraints, mes yeux, mon coeur, et tout ce qui fait mon aventure chevaleresque en terre Ouich'ienne (pardonnez-moi Georges), à ne point baisser garde et tenir heaume vaillant face aux lacrymales injonctions du triste sire.
Et pour pitre je fus pris.
Fi de mon enthousiasme et de ma vélléité, de ma soutenance, de mon bouclier défendant, du cor que je fis saillir par monts, et de l'appui qui fut porté en des valons laconiques où la pensée se faisait moindre et le mot tarissant.
On me fit silence alors que mon âme est troubadour.
On me tourna bourrique quand la sagesse se feignait d'un sourire.
Ainsi il fut bon que vous l'entendissiez, et aussi se fut bien passé le seigneur capitaine de l'apporter en terre Ouich' et le faire sien, parce qu'il lui a ôté beaucoup de sa grâce naturelle, et de même en feront ceux qui voudront traduire des livres de vers en d'autres langues: car, quelque soin qu'ils y apportent, et tant habiles soient-ils, jamais ils n'atteindront au point qu'ils ont en leur première naissance.
Si ceux-là viennent entre mes mains, ils iront en celles de la gouvernante, et de là au feu sans aucune rémission.
Non, messieurs mes compères, je ne tiendrai de cette rixe aucune rancune.
Je vous eusse pleurés, si j'eusse mandé brûler une terre telle que celle-là, parce que ses auteurs ont été des plus fameux chevaliers du monde, non pas seulement de la Ouich', et ont trés bien et heureusement rencontré en les combats quelques joyeux carabiniers, troubadours, jolis coeurs, charmeurs de serpent, et autres sympathiques hardis gaillard qu'une pinte n'effaie pas.
Pouetus pouetus, conquérant de l'inutile, et tavernier de quelque bon mot devant l'éternel.
Guybrush Threepwood & Joey sont mes amis